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Le jugement de l’apprentissage du Coran non suivi de son enseignement

Question: 197477

J’ai appris le Coran par cœur il y a huit ans mais je ne l’ai pas enseigné car personne ne m’a invité à le faire. Ai-je commis un péché pour cela? Quelles sont les obligations de celui qui connait le Coran par cœur?

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Premièrement, l’apprentissage et l’enseignement du Coranrelèvent des plus nobles activités selon la parole du Prophète (Bénédiction etsalut soient sur lui) Le meilleur d’entre vous est celui qui a appris et l’aenseigné. (Rapporté par al-Bokhari,5027).

D’après Abou Oumamah al-Bahili, le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soientsur lui) a dit: Le mérite de l’uléma par rapport à celui dudévot est comparable au mien par rapport àcelui du dernier d’entre vous. Certes, Allah, Ses anges, les habitants descieux et des terres, y compris la fourmi nichée dans son trou, prient tous pourcelui qui assure un bon enseignement. (Rapporté par at-Tirmidhi,2685 dans Sahih at-Tirmidhi).Nul doute que celui qui enseigne le Coranassure un bon enseignement. Mieux, il ouvre les plus importantes portes dubien.

Deuxièmement, l’enseignement du Coran est une obligationcommunautaire. Si assez de gens s’en occupent dans votre pays, vous necommettez aucun péché en vous en dispensant, quand bien même vous rateriez ungrand mérite. Si, en revanche, vous demeurez le seul à être capable de vous enoccuper, vous êtes alors tenu de le faire, autrement vous commettriez un péchéet devriez vous repentir.

An-Nawawi (Puisse Allah vous accorder Samiséricorde) a dit: Instruire les apprenants est une obligation communautaire.Quand un seul individu est capable de l’assurer, la tâche devient uneobligation personnelle pour lui. S’il y un groupe de gens capables de le fairemais ne le font pas, ils tombent tous dans le péché. Si une partie d’entre euxs’en occupe, les autres en sont dispensés. Si on réquisitionne quelqu’un etqu’il refuse, le plus clair des deux avis relatifs à la questionest qu’il ne commet aucun péché mais sonattitude reste réprouvée si elle n’est pas fondée sur une excuse. Extrait de Tibyaan fii hamalatilqur’an (P. 41-42).

Si vous désirez accéder à cette porte du bien, n’attendezpas que les gens viennent s’instruire auprès de vous. Allez plutôt vers euxpour les inviter à venir s’instruire et mémoriser (le savoir appris). Exhortezles à agir dans ce sens en leur en expliquant le mérite et la noblesse. Carc’est plus purificateur aussi bien pour eux que pour vous-même. C’est encoreplus apte à exclure l’oubli. Si vous ne trouviez à instruire que de petitsenfants, vous pourriez rejoindre l’une des maisons de mémorisation ou l’un descercles crées à cet effet dans les mosquées.

Troisièmement, il convient à celui qui a mémorisé leCoran de se distinguer des autres grâce à son savoir. Celui à qui Allah aassisté à accéder à ce mérite doit en faire un moyen de promotion et d’élévation(spirituelle). Autrement, rien ne le distinguerait des autres.

Nous allons citer un ensemble de règles à observer parcelui qui connait le Coran par cœur:

– s’animer d’une intention sincère quand on mémorise,récite et enseigne le Coran;

– veiller à réviser le Coran afin de ne pas l’oublierpartiellement ou totalement;

– ne pas en faire le moyen de réalisation d’un gainéphémère en termes d’argent, de poste, de prestige ou de supériorité à ses pairesou d’éloges ou une attention particulière prêtée par les gens, etc.;

-veiller à se parer de mœurs coraniques à l’instar duProphète (Bénédiction et salut soient sur lui);

-veiller à apprendre le Coran aux autres, à le leur prêcher , à le leur faire mémoriser et à les attirer versles règles de conduite morales qui s’en dégagent;

-réserver un doux traitement aux apprenants, leurprodiguer un bon accueil et bien les traiter;

-appliquer strictement les dispositions et règlements duCoran et éviterde faire partie de ceuxqui en mémorisent le texte mais n’en appliquent pas le contenu. Car le Prophète(Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: Le Coran sera soit une preuve envotre faveur , soit une en votre défaveur. (Rapportépar Mouslim,223).

Selon un hadith reçu d’Ibn Massoud: Quand l’un d’entrenous apprenait dix versets, il ne les dépassait avent d’en comprendre le senset de les appliquer . Extrait du Tafsirde Tabari (1/80).

Abou Abdourrahman as-Soulami dit: ceux qui nous ont instruit nous ontraconté qu’ils s’éteint instruits auprès du Prophète (Bénédiction et salutsoient sur lui) et que chaque fois qu’ils apprenaient dix versets, ils ne lesdépassaient pas avant de les appliquer. C’est ainsi que nous avons appris et leCoran et sa mise en application. Extrait de Tafsirat-Tabari (1/80);

-l’utiliser particulièrement dans l’animation de sesnuits en accomplissant autant de prières nocturnes que possibles. Ceux parmiles ancêtres pieux quimémorisaientle Coran, se trouvaient être ceux quis’adonnaient le plus volontairement aux prières nocturnes et aux entretienssecretsde fin de nuit avec Allah.

Nous vous recommandons l’acquisition de deux importantsouvrages. Le premier est intitulé: akhlaaqouhamalatil qour’an parimam al-Adjouri (Puisse Allah lui accorder Samiséricorde). Le second est intitulé: at-Tibyanfi aadabi hamalatil Qour’an par l’imam an-Nawawi(puisse Allah lui accorder Sa miséricorde). Veillez à vous les procureret à les lire de manière à en tirer profit.Se référer à toutes fins utiles à la réponse donnée à la question n° 127146.

Allah le sait mieux.

Source

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