0 / 0

Il s’interroge sur la sagesse qui sou tend la non mention du nombre des rak’aa des prières obligatoires dans le saint Coran

Question: 185003

Quelle est la sagesse qui justifie la mention par Allah Très-haut dans le Coran que les cieux et la terre ont été créés en six jours sans aucune mention, ni référence numérotée relatives au nombre des prières à faire dans le jour et la nuit? Qu’est-ce qu’il est plus important de porter à la connaissance des fidèles serviteurs: le nombre des jours de la création des cieux et de la terre ou le nombre des prières?

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Premièrement, toutechose mentionnée dans le saint Coran n’est pas forcément plus importante quetoute chose mentionnée dans la sunna prophétique. Aucun uléma ne l’a dit. Aucunargument tiré du livre ou de la Sunna ne le confirme. Bien au contraire, laquestion fait l’objet d’une grande divergence. Le saint Coran regorge dedétails relatifs aux conditions des créatures et des histoires des anciens. Ilen est la mention du chien qui accompagna les gens de la caverne, la mention dela fourmi dans l’histoire du prophète de Dieu, Salomon, de dispositionssecondaires citées dans la sourate de la lumière et d’autres comme les règles(à inculquer) aux enfants concernant la demande d’autorisation avant d’entrerdans l’intimité de leurs parents et une partie des règles à observer quand onmange ou boit entre autres choses dont le mérite et l’importance ne sontl’objet d’aucun doute.

Toutefois, ce que laSunna évoque en fait de détails relatifs à la description de la prière, auxquantités et conditions de paiement de la zakat et à la description dupèlerinage et actes pareils sont bien plus importants et constituent une viséeplus haute pour les dispositions de la loi islamique.

Voilà pourquoi lamention du nombre des jours de la création des cieux et de la terre dans lesaint Coran ne signifie aucunement que ce sujet est plus important que lenombre des prières prescrites au cours du jour et de la nuit. Le saint Corann’est pas destiné à donner une explication détaillée des piliers essentiels dela religion, ni la Sunna prophétique à l’explication des affaires secondaires.En effet, l’un et l’autre est une révélation quicontient les composantes de la foi, de la plus haute à la plus basse.

Deuxièmement, ceci vousindique que lacharia islamiquen’établit aucune distinction entre les éléments législatifs et les prioritésthéologiques (d’une part) et entrel’apport du saint Coran et celui de la sunna vérifiée et reçue par desvoies concordantes et dont la véracité ne subit aucune contestation comme c’estle cas de la mention du nombre de rak’aa de la prièreet de l’explication de ses piliers et de sa description dans l’ensemble,(d’autre part).

Il faut alors qu’il soitfixé dans le cœur et l’esprit de tout musulman que la Sunna- actes, propos oudécisions attribués au Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui)-constitue l’une des deux parties de la Révélation divine reçue par le Messagerd’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) ,l’autre partie étant le saint Coran, dont Allah Très-haut dit: Il ne parle passous l’impulsion de la passion. Ce n’est qu’une révélation qu’il reçoit.(Coran,53:3-4).

D’après al-Miqdad ibn Maad Yakrib (P.A.a) le Messagerd’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit: La stricte vérité est quej’ai reçu le Coran et autant avec lui. Attention! Il s’en faut de peu pour qu’unhomme bien rassasié, installé sur son sofa vienne vous dire: occupez vous(exclusivement) de ce Coran; considérez comme tel ce qu’il déclare licite etcomme illicitece qu’il juge illicite.Attention! Ce que le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) arendu illicite est comme ce qu’Allah a jugé illicite. (Rapporté par at-Tirmidhi (2664) et déclaré par lui bon et étrange parcette voie et jugé bon par al-Albani dans as-silsilah as-sahiha(2870).

C’est ce qui fit dire àHassan ibn Atiyya (Puisse Allah lui accorder Samiséricorde): Gabriel révélait la Sunna au Prophète (Bénédiction et salutsoient sur lui) comme il lui révélait le Coran. Extrait de al-Kifayahd’al-Khatib,p.12.

Le bagdadien, al-Khatib, (Puisse Allah lui accorder Samiséricorde) a consacré dans son grand ouvrage: al-kifayahfii ilm ar-riwayah(p.8) un chapitre intitulé:

chapitresur ce qui est rapportésur l’égalitéentre les sentences du livre d’Allah Très-haut et les sentences de la Sunna duMessager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) quant au caractèreobligatoire de leur application et leur intégration dans les engagements (desfidèles)

Tout ce qui précède fournit des arguments quiexpliquent à l’auteur de la présente question que le musulman n’établit aucunedistinction entre ce qui est attesté par l’incommensurable livre et ce qui estattesté par la sunna prophétique, à condition que cette dernière soit claire etexempte de toute critique (justifiée). Nous l’avons déjà expliqué dans leprésent site dans le cadre de la réponse que nous avons donné à la question n° 77243.

Troisièmement, ceux quis’interrogent sur la sagesse (divine) perdent souvent de vue que les évènementsde la vie quotidienne constatés ici bas et ce que nous voyons en fait dedétails innombrables concernant la Création et ce qui est cité dans le livre etla Sunna en fait de centaines de milliers de textes traitant de la loireligieuse, des créatures, d’Allah, le Majestueux, tout cela peut susciter devotre partune interrogation sur lasagesse qui le sou tend. Mieux, vous pouvez formulez la même interrogation àpropos de tout ce qui est tu pour savoir la sagesse qui justifie qu’il estomis.

Vous pouvez à partir delà imaginer l’orientation que de telles interrogations donneraient àl’intelligence humaine. Vous pouvez encore imaginer le tort que risque de subircette intelligencequand elle insiste àconnaître la sagesse qui justifie les charges religieuses. Il ne s’agittoutefois pas de nier une quelconque sagesse dans ce qui précède car nousentendons dire que la partie connaissable pour l’homme en est minime comparée àla chaîne gigantesque de sagesses successives. Le caractère infime de ce quiest à la portée de l’homme tient compte de la petitesse de la raison humaine enface cet immense univers et de la multiplicité des évènements, des causes , des effets et des relations de causalité et enfinen face de l’incommensurabilité du Créateur , Auguste et Majestueux. Aussi neconvient-il pas dès lorsà l’homme quede prendre consciencedu caractèrelimité de son intelligence et éviter de perdre son énergie intellectuelle à unexercice sans aucune utilité pour lui ni ici-bas ni dans l’au-delà.

Ibn al-Djawzi(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit:«J’ai constaté que la raisontente avec opiniâtreté de cerner tous les aspects de la sagesse qui fonde lessentences du Vrai, Puissant et Auguste! Parfois, elle n’arrive pas à yparvenir- c’est ce qui lui arrive quand elle constate une destruction après uneconstruction- elle se retrouve perplexe. Satan peut saisir l’opportunitépour l’intriguer et le pousser à se demander:où est la sagesse dans tout ça?

Je dis alors: évited’être trompé, ô pauvre type! Certes, un argument irréfutable vous a permis desaisir la perfection de la sagesse du Créateuraprès avoir constaté le caractère impeccable des choses crées. Si desaspects de ladite sagesse vous échappe, cela est dû àune lacune dans votre capacité à saisir.

Il s’y ajoute que lesrois ont des secrets! Qui êtes vous pour prétendre pouvoir découvrir en dépitde votre faiblesse tous Ses sagesses?! Il vous en suffit des fragments! Evitez autantque faire se peut de vous livrer à la recherche de ce qui vous en échappe carvous même en fait partie puisque vous êtes un atome de Sa création. Commentpourriez vous cerner Celui dont vous êtes issu?!

Ensuite, la sagesse quisou tend Ses jugements et Son royaume vous a été prouvée. Employez votre outilà la mesure autant que vous le pourrez pour découvrir les aspects de la sagesseà votre portée. Cela vous rendrait ahuris! Fermez les yeux sur ce qui vouséchappe. La personne à la vue faible a tout intérêt à ne pas braver la lumièredu soleil.» Extrait de Sayd al-Khatir,p. 156.

Ibn al-Qayyim(Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) dit: Bénis soit Allah, le Maître del’univers, le plus sage des gouvernants, Celui qui possède la sagesse la plusparfaite, l’Auteur des bienfaits les plus abondants, Celui dont la sagesse estaussi grande que Sa puissance, Celui dont la sagesse éblouissante embrassetout, Celui dont la puissance s’exerce irrésistiblement sur tout et guide tout.Ce que nous en avons mentionné n’est que comme une goutede la mer. L’intelligence humaine est bien trop faible pour saisir la plénitudede Sa sagesse qui se manifeste dans chacune de Ses créatures. Extrait de Chifaa al-alil,p. 239.

Quatrièmement, peut-êtrefait partie des plus grandes raisons du silence du saint Coran sur le nombre derakaa des prières obligatoires observées au cours dujour et de la nuit, le fait de prouver aux ulémas de la charia et à leursadeptes l’importance de la sunna prophétique en tant que deuxième forme de larévélation faite à Muhammad (Bénédiction et salut soient sur lui) afinde faire de la sunna l’élément qui réduit ausilence tout ceux que Satan pousse à mettre en doute la sunna prophétique ouson statut de source de preuves.

Dans al-kifaya(p.15) al-Khatib al-Baghdadirapporte d’après al-Hassan qu’Imranibn Housseyn était assis avec ses compagnons quand unhomme de l’assistance dit:

Ne nous parlez que duCoran.

Rapprochez-le.Voyez-vous si on vous demandait vos compagnons et vous-mêmes de ne vous référerqu’au Coran… Y trouverez-vous que la prière du zouhrcompte quatre rakaa; que la prière d’asr en compte autant ; que la prière du maghreben compte trois rakaa dont deux sont ponctuées d’unerécitation (à haute voix)? Si on vous demandait, vos compagnons et vous-mêmes,de ne vous référer qu’au Coran..ytrouverez-vous que la circumambulation est à faire sept fois et qu’on doitparcourir la distance entre Safa et Marwa? Puis Imran ajoute: ô gens!Prenez de moi ce que je viens de dire. Autrement, vous allez certes vouségarer.

On lit dansl’Encyclopédie juridique koweitienne (1/49-50 les propos précieux que nousreproduisons ci- après à toutes fins utiles: «Les questions du droit musulmansont divisées en deux catégories selon la possibilité de saisir ou de ne passaisir la sagesse qui les justifie. La première est composée de questionscompréhensibles parfois appelées dispositions justifiées. Il s’agit desdispositions dont la sagesse est saisissable parce précisé textuellement oufacilement déductible.

Ces questionsconstituent la plus importante législation d’Allah le Transcendant etTrès-haut. Dans ce domaine, Allah n’a pas mis à notre disposition des chosesque la raison est incapable de saisir. Ce pourquoi nous ne doutons ni n’errons(dans le traitement de ces questions). C’est le cas de la législation régissantla prière , lazakat, le jeûne et le pèlerinage dans l’ensemble. C’est encore le cas de lalégislation régissant le caractère obligatoire de la dot dans le mariage ettraitant de la viduité, du divorce, du décès, du caractère obligatoirede la prise en charge vitale de l’épouse, desenfants et des proches. C’est enfin le cas de la législation qui autorise ledivorce quant la vie conjugale se complique… entre autres milliers dequestions juridiques.

La deuxième catégorie dequestions consiste dans les dispositions cultuelles. Il s’agit de dispositionsdans lesquelles on ne saisit pas le rapport entre l’acte prescrit et laréglementation dont il est l’objet. C’est le cas du nombre des prières et dunombre des rakaa et de la plus grande parties des actes du pèlerinage.

La miséricorde d’Allahle Transcendant et Très-haut a fait que ces dispositions sont peu nombreusescomparées aux dispositions compréhensibles. La mise en place de cesdispositions cultuelles vise à tester le fidèle serviteur pour savoir s’il estun vrai croyant.

Il convient de savoir àce niveau que la Charia ne comporte ni dans ses fondements ni dans ses détailsrien d’inacceptable pour la raison. Cependant elle peut comporter des élémentsincompréhensibles pour la raison. Une grande différence existe entre les deux.Quand l’homme est rationnellement convaincu qu’Allah existe et qu’Il est sageet mérite d’être adoré, Lui-seul pour Sa souveraineté,et s’il est convaincu rationnellement en raison des miracles et preuves qu’il aconstaté de la véracité du Messager (Bénédiction et salut soient sur lui) ayanttransmis Son message il reconnait du coup qu’Allah leTranscendant et Très-haut Se réserve le droit de gouverner et la Souverainetéet confirme son statut de fidèle serviteur.

Si on lui ordonne unechose ou lui interdit une autre et qu’il dit je n’obtempère que lorsque jesaurais la sagesse qui justifie ce qui m’a été ordonné ou interdit, ildémentirait sa prétention de croire en Allah et à Son messager. La raison acertes une limite qu’elle ne peut pas dépasser à l’instar des sens dans leurportée.

Celui qui se révoltecontre les dispositions cultuelles d’Allah Très-haut n’est que comme un maladequi se rend auprès d’un médecin sûr et honnête qui lui prescrit des médicamentsdont certains sont à prendre avant un repas, d’autres pendant un repas etd’autre après un repas selon des doses différentes. Le patient dit au médecin:je ne prends ces médicaments que quand vous m’aurez expliqué pourquoi parfois ondoit les prendre avant, parfois pendant et parfois après les repas et pourquoiles doses sont différentes! Ce malade -là fait il vraiment confiance à sonmédecin?

Comment prétend oncroire en Allah et en Son messager tout en se révoltant contre Ses jugementsdont on ne comprend pas le bien fondé. Quand un vrai croyant reçoit un ordre ouun interdit, il dit: j’ai entendu et j’obéis. Ceci s’impose puisque nous avonsexpliqué qu’il n’existe pas de dispositions que les esprits sains trouventrejetables. Le fait de ne pas savoir ne signifie pas l’inexistence de ce quin’est pas su.

Que de dispositions dontla sagesse nous a échappé dans le passé avant que nous ayons fini par en saisirla parfaite sagesse! Beaucoup de gens ignoraient la raison de l’interdiction dela viande porcine avant que nous ayons clairement appris ce que cet animal impurporte en termes de germes de maladies et ce qu’il possède en fait de mauvaisesqualités dont Allah le Transcendant et Très-haut a voulu protéger la sociétéislamique. On peut en dire de même de l’ordre portant sur le lavage sept foisdont une avec du sable du récipient souillé par un chien et d’autresdispositions que les déroulement des jours permet dedécouvrir le secret qui les sou tend, même si auparavant il nous échappait.

Nous espérons que laréponse correspond exactement à la question.

Allah Très-haut le saitmieux.

Source

Islam Q&A

at email

abonner au service du courrier

Inscrivez vous au mailing liste pour recevoir les mises à jours périodiques

phone

L'application islam en questions et réponses

Accès plus rapide au contenu et possibilité de navigation sans internet

download iosdownload android