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Doit on répartir à ses héritiers les droits financiers qu’elle tire de sa société?

Question: 183030

Ma femme est décédée. Elle bénéficiait d’une pension et d’indemnités de retraite (et des frais de décès ?). Elle avait décidé que nous en soyons les bénéficiaires , moi et les ses trois filles. Le conseil des pensions s’en est référé à moi et ses membres ont décidé de me remettre l’intégralité des fonds considérant que c’est moi qui prends en charge les enfants car la loi positive n’intègre pas ces fonds dans la succession de la défunte… alors que cette dernière voulait que sa succession soit répartie conformément à la loi religieuse.

Nous disposons d’une maison enregistrée en mon nom et au nom de mon épouse sur un document disponible. Si je comprends bien les dispositions de la charia, elles donnent au mari de la défunt le quart de la succession et à chacun de ses père et mère encore vivants un sixième et donnent aux filles les deux tiers.

Mon épouse avait d’autres propriétés comme une voiture et la moitié de la maison et je crois savoir que tout cela fait partie de la succession… M’est-il permis d’en jouir, quitte à régulariser les documents correspondants?

Il faut en plus tenir compte du fait que nous n’avons plus qu’une seule source de revenu qui nous permet d’effectuer nos dépenses. Merci.

Texte de la réponse

Louanges à Allah et paix et bénédictions sur le Messager d'Allah et sa famille.

Louanges à Allah

Quand un fidèle musulman meurt, tous ses biens etdroits y compris les allocations, les épargnes et la pension de retraite sonttransférées à ses héritiers légaux qui, selon votre question, sont le mari, le père , la mère, et trois filles. Aussi faut il répartirlégalement la succession comme suit:

-le quart revient au mari d’après la parole duTrès-haut: Si elles ont un enfant, alors à vous le quart de ce qu’elleslaissent. (Coran,4:12). Au père revient le sixièmed’après la parole du Très-haut: Quant aux père et mère du défunt, à chacund’eux le sixième de ce qu’il laisse, s’il a un enfant. (Coran,4:11). La mère hérite le sixième encore, compte tenu de l’autreverset.

Les deuxfilles reçoivent les deux tiers en application de la parole du Puissant etMajestueux: S’il n’y a que des filles, même plus de deux, à elles alors deuxtiers de ce que le défunt laisse. (Coran,4:11)

Lasuccession est à diviser en 45 parts dont 9 appartiendront au mari,6 au père,6 à la mère et 8 pour chaque fille puisque labase de partage était au départ 12 puis portée à 15 avant d’être adaptée aunombre des héritiers divisible de manière à tenir compte du nombre des filles,d’où le chiffre de 45 parts.

Votreépouse a bien fait en insistant dans son testament sur la nécessité de répartirses biens selon la parfaite loi religieuse. Elle a ainsi tenu à se conformeraux limites établies par Allah, même après sa mort. Puisse Allah la récompenserpar le bien, lui accorder Sa miséricorde et l’insérer dans les rangs de Sespieux serviteurs. Après les versets abordant les successions déjà cités, AllahTrès-haut:Tels sont les ordres d’Allah. Et quiconque obéit à Allah et à Sonmessager, Il le fera entrer dans les Jardins sous lesquels coulent lesruisseaux, pour y demeurer éternellement. Et voilà la grande réussite. Etquiconque désobéit à Allah et à son messager, et transgresse Ses ordres, Il lefera entrer au Feu pour y demeurer éternellement. Et celui-là aura un châtimentavilissant. (Coran,4:13-14).

Lesdispositions susmentionnées s’appliquent à tous les biens meubles et immeublesde votre épouse y compris sa part de la voiture. Le décès de votre épouse faitde sa part la propriété de tous les héritiers, chacun selon sa part. Si vousavez besoin de l’utiliser vous devez demander l’autorisation de tous les grandshéritiers, notamment le père et la mère. Nous pensons cependant qu’il vautmieux que vous achetiez la voiture aux autres héritiers et remettiez à chacund’entre eux son dû, fût-ce par tranches pour pouvoir l’utiliser sans sentir lagêne, si vous en avez vraiment besoin. Vous pouvez encore la vendre et verserle prix à la succession.

Seul peutêtre soustrait à l’application des dispositions suscitées régissant les fonds,un bien particulier, à savoir l’argent que la société paie à des personnes deson choix parmi les proches de la défunte. Cela ne fait pas partie des droitsdevotre défunte épouse. En effet,certaines sociétés octroient des sommes spéciales aux filles ou aux filles d’undéfunt employé. De telles sommes ne doivent pas être réparties entre lesdifférents héritiers car elles appartiennent aux filles bénéficiaires et proviennentdes fonds spéciaux de la société et n’ont rien à voir avec les droits de leurdéfunte mère. Il est important de le souligner.

Que l’onsache que celui qui supporte ses filles, prend soin d’elles et les éduqueen particulier après le décès de leur mère etfait de son mieux pour compenser la perte dans le seul but de complaire à Allahet de Lui dédier l’effort fait en cela, recevra une énorme récompense auprèsd’Allah Très-haut.

D’aprèsAnas ibn Malick (P.A.a) leMessager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui):« Quiconque prend soinde deux filles jusqu’à leur âge de majorité viendra au jours dela résurrection avec moi (il fit un gestejoignant ses doigts l’un à l’autre). (Rapporté par Mouslim,2631).

D’après Ouqba ibn Amer (P.A.a) il aentendu le Prophète (Bénédiction et salut soient sur lui) dire: Celui qui atrois filles, les supporte, les nourrit, leur donne à boire et les vêtit selonses moyens, les verra lui servir de bouclier contre l’enfer.(Rapporté parl’imam Ahmad dans al-Mousnad (28/622) , édition ar-Rissala. Lesvérificateurs des hadithsont déclaré sachaine de transmission authentique. Al-Albani l’a jugé authentique dans Sahihibn Madjah, n° 3669.

Allah le sait mieux.

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